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Alors que la maison intelligente se démocratise, on remarque également l’émergence des bâtiments intelligents. À la différence d’une construction individuelle équipée des installations d’automatisation et de connectivité, un immeuble classé comme « smart building » doit prendre en compte le caractère collectif de l’édifice, qu’il soit prévu pour un usage résidentiel, professionnel ou commercial.
Le bâtiment intelligent est une construction gérée par des systèmes intelligents pour améliorer l’efficience énergétique, le confort et la sécurité de ses occupants. Dans un premier temps, l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) a été réalisée pour garantir une gestion efficace de la consommation énergétique globale d’un édifice. Par la suite, la connectivité et l’automatisation ont été mises à profit pour optimiser le confort et la sécurité des occupants, des travailleurs ou des usagers de passage.
La crise sanitaire provoquée par la COVID-19 a bouleversé le secteur du bâtiment et accéléré sa transformation. Face à la généralisation du télétravail, l’immobilier d’entreprise n’a eu d’autre choix que de s’adapter et se réinventer pour répondre aux nouveaux besoins des salariés ayant pris goût au télétravail et privilégiant désormais une meilleure qualité de vie, loin des embouteillages et du temps perdu passé dans les transports en commun. Il a donc fallu repenser le bâtiment pour améliorer la qualité de l’air des espaces de travail et réduire les risques de propagation des virus afin de garantir un environnement de travail plus sain. L’objectif étant de donner à nouveau envie aux employés de revenir au bureau et prévenir d’une prochaine épidémie.
Les bâtiments intelligents ont été conçus en premier lieu dans le cadre d’une démarche à la fois économique et environnementale. L’objectif était de réaliser des économies d’énergie en exploitant efficacement l’utilisation des différents appareils électriques. Ainsi a émergé le concept du smart grid ou réseau intelligent.
Grâce à la mise en place de capteurs interconnectés, il est devenu possible d’optimiser la consommation électrique :
La première valeur ajoutée d’un bâtiment intelligent est environnementale. En optimisant la consommation d’énergie, l’édifice aura un impact écologique moindre. Par la suite, cette économie réalisée permettra de diminuer la facture globale du bâtiment. Sur le long terme, les économies d’énergie réalisées sont conséquentes, jusqu’à 50 % selon certains spécialistes (Source Les échos, Enedis “Réduire sa facture d’électricité avec le bâtiment intelligent“).
Au-delà de la gestion efficiente et efficace de l’énergie, le pilotage intelligent des différentes installations au sein d’un bâtiment vise aujourd’hui à améliorer la sécurité et le confort des occupants.
Un système autonome peut associer un détecteur biométrique (empreinte digitale, reconnaissance faciale) aux systèmes d’ouvertures autonomes des portes. Ainsi, lorsqu’une personne entre, il ne pourra ouvrir que la porte autorisée. Ce type d’installation est particulièrement utile pour un local professionnel ou industriel avec une forte demande de confidentialité.
La sécurité d’un bâtiment intelligent peut également se présenter sous forme d’une surveillance préventive. En combinant des capteurs et un système automatisé, il est possible d’isoler une zone particulière en cas d’incident ou d’intrusion. Cela fonctionne autant pour une zone industrielle que pour un immeuble résidentiel.
Côté confort, le bâtiment intelligent pourra améliorer le confort des occupants et des usagers professionnels en intégrant leur smartphone au fonctionnement du foyer. La reconnaissance d’un appareil Bluetooth pourra activer automatiquement le chauffage d’une pièce, ouvrir les stores. Dans un bureau, un rendez-vous inscrit dans Google Agenda pourra activer le chauffage d’une pièce quelques minutes avant le début prévu. L’idée est toujours de préserver l’énergie tout en optimisant la vie quotidienne des personnes grâce à l’automatisation de certaines fonctionnalités.
Dans les résidences médicalisées, le bâtiment intelligent améliore la qualité de vie des pensionnaires. Les personnes âgées et les malades de longue durée peuvent ainsi gagner en autonomie, avec deux avantages majeurs : préserver les ressources humaines disponibles et offrir plus de dignité aux personnes.
Si la domotique s’affère à rendre les maisons individuelles plus intelligentes, l’immotique doit gérer un plus grand nombre d’équipements et permet aux exploitants des bâtiments de superviser à distance l’ensemble des systèmes installés.
Depuis les années 2000, la domotique a largement fait son chemin et a fait place à « l’habitat intelligent ». Les installations de nouvelle génération se démocratisent désormais et intègrent de plus en plus de constructions nouvelles, mais aussi rénovées.
Les solutions de la domotique sont aujourd’hui portées sur des bâtiments de plus grande taille et reposent toujours sur le même fonctionnement :
La réelle différence réside dans les dimensions du système et dans la gestion automatique du bâtiment grâce à la centralisation des données et à une automatisation des tâches. L’immotique implique une intégration à grande échelle des différents composants. De fait, les solutions clé en main qui caractérisent la domotique ne fonctionnent pas avec les bâtiments intelligents. Il faut en effet s’adapter à la typologie et chaque édifice pour optimiser l’intégration des nouvelles technologies d’interconnexion et d’automatisation en fonction du besoin du propriétaire.
La vraie valeur ajoutée d’un bâtiment intelligent repose sur la qualité du système plus que sur le nombre de fonctionnalités implantées. Il est préférable de disposer de peu de fonctionnalités, mais dont la fiabilité est garantie, que de mettre en place une longue liste d’options qui enregistrent de nombreux dysfonctionnements. L’autre valeur ajoutée, aujourd’hui très plébiscitée est l’ouverture du système.
Il existe aujourd’hui des plateformes spécialisées comme Niagara qui facilitent le développement des solutions logicielles pour les bâtiments intelligents. Cela va de la programmation des algorithmes pour la gestion automatisée à la mise en place d’une interface de gestion claire. Parallèlement, il est possible de mettre en place des outils d’analyse pour détecter les dysfonctionnements. Cela permet de réagir en temps réel en cas de problème.
Chaque projet de construction comprend désormais un volet technique intitulé GTB (Gestion technique du bâtiment) qui inclut l’immotique, au moins pour respecter les exigences légales découlant des lois Grenelle 1 et 2. Une campagne de rénovation peut également permettre à une construction d’évoluer pour devenir un bâtiment intelligent. L’essentiel est de définir un cahier des charges technique clair.
À la base, un bâtiment intelligent est une construction à haute efficacité énergétique grâce à l’implantation d’un système automatisé d’ajustement de la consommation. Cela passe par la gestion automatisée de plusieurs appareils sur la base des informations communiquées par des capteurs. Par la suite, l’automatisation s’est étendue aux installations de sécurité et de confort.
Pour rendre un bâtiment intelligent, que ce soit pour un usage résidentiel ou tertiaire, il faut mettre en place une unité de contrôle, des capteurs ainsi que des actionneurs ou des appareils connectés. L’objectif est d’ajuster automatiquement la puissance des différents équipements en fonction des données obtenues par les capteurs, le tout sans l’intervention de l’homme.
Le smart building ou bâtiment intelligent se distingue par l’intégration des nouvelles technologies numériques pour le contrôle automatisé de la consommation d’énergie, des installations de confort et de sécurité. Il est possible de piloter et de surveiller à distance les différentes fonctions mises en place.
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